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Vers
la fête à Devant-le-Pont
Devant-le-Pont autrefois
Quelques images de ce qu'était
Devant-le-Pont autrefois
Les anciennes maisons, l'Ile Robinson, l'ancienne Clinique St
Augustin, le barrage, ...
Tous vos documents, souvenirs, photos, sont
les bienvenus. Faisons de cette page un partage de nos souvenirs
du DLP d'autrefois
Marc Poelmans
29 rue des écoles
4600 Visé
0495/12.29.09
marc.poelmans@skynet.be
Quelques
cartes
Sur les cartes détaillées, on voit qu'une des routes
principales passait par Devant-le-Pont et également quelles rues
étaient habitées
L'église de Devant-le-Pont
Si je commence par l'église
paroissiale, c'est parce que c'est là que tout commence En effet la fête c'est le 16 juillet, et le 16 juillet, c'est Notre-Dame du Mont Carmel ! Donc si on fait la fiesta, c'est grâce à une fête religieuse ... n'en déplaise à mon païen de fils. Faubourg de Visé, de l'autre côté de son pont, Devant-le-Pont se développa encore plus à l'arrivée des Carmes Déchaussés les 2 mars et 6 avril 1691. C'est eux qui construisirent le couvent etl'église Conventuelles Notre-Dame du Mont-Carmel en 1694. Il purent s'y installe à condition d'y donner instruction et cathéchisme aux enfants, d'y créer une bibliothèque, de s'bestenir de quêter et de na pas agrandir le domaine On voit sur la carte Ferraris de 1777 que de grands jardins cultivés bordaient le couvent Le bâtiment reçut un magnifique mobilier avec maître-autel, chaire de vérité, lambris en style Louis XIV. On l'appelait la cathédrale de la Basse-Meuse tellement elle était joliment arrangée de boiseries On y célébrait des processions La Fête Dieu, instituée par Ste Julienne de Cornillon^. La sollenité de la fête dieu se situe le deuxième dimanche après la Pentecôte, et la procession en mai ou juin C'est d'ailleurs une fête célébrée autrefois par les arbalétriers et les arquebusiers de Visé La fête patronale fête de ND du Mont Carmel ( qui a donné le prénom Carmen) le 16 juillet La Messe d'Or ou messe des voyageurs qui était célébrée le 3r mercredi de l'Avent à 5h30, les bateliers, charretiers,pontonniers ne manquaient pas d'y assister. La veille les enfants faisaient le tour du village pour collecter bougies et argent pour illuminer l'église. La messe de Noël célébrée à 6 heures du matin où tout le village assistait.On saluait l'événement de décharges de mousqueterie. Vint la Révolution française et la séparation de l'état et de l'église qui vit ses biens confisqués. Le gouvernement vendit l'enclos comprenant un bonnier et quatorze verges au Père Thonnard pour la somme de 17.325 livres. Fin 1798, l'administration du départment de l'Ourthe dont nous faisions partie apprist qu'il restait encore des restes considérables à la bibliothèque des carmes et chargea Simon Pirnea de les saisir et transporter à Liège. Les héritiers thonnardvendirent ensuite le couvent à Nicolas Husay et l'église à Henri Letihon. Durant la révolution les officies furent célébrés seulement dans la chgapelle des sépulchrine de Visé et dans l'église des carmes, certains pasteurs ayant fait serment d'allégeance Elle fut plus tard acquise par la ville et rendue au culte Cette église au départ dépendait de Lixhe et devint paroissiale en 1842 sous le cocable N-D du Mont Carmel. |
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Les croix pâtées qu'on trouve dans les nefs
latérales sont en fait les lieux où l'église fut
bénie lors de sa consécration. C'est aujourd'hui des rosaces en terre cuite. Autrefois, du moins avant qu'elle ne soit repeinte début 21e siècle, ces rosaces étaient remplacées par de simple croix peintes en rouge. Une crypte se trouve sous l'église. Nicolas Husay, né en 1823 devint en 1842 premier organiste de l'église Notre-Dame du Mont-Carmel Devant-le-Pont à Visé. On y retrouva Le Révérend Jean de la Croix des Carmes le 2 mai 1697 Les Révérends des Carmes déchaussés du 29 septembtree au 321 juillet 1712 Le révérend Père Hubert de St Lambret, carme déchaussé de DLP du 23 novembre 1735 au 13 novembre 1739 Le Révérend Père Anasthase, Carme déchaussé de DLP, le 15 septembre 1779 Ses curés furent 1842-1881 Abbé J Smalt L'église reconstruite fut consacrée par Mgr Kerkofs, évèque de Liège, en 1955. |
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L'église est indissociable du Cercle paroissial
C'est le lieu de rendez-vous des jeunes et le QG de La Jeunesse et des colombophiles
Une bibliothèque de quartier se tenait à l'étage sous la surveillance de Monsieur Born. qui fut aussi président de l'amicale des pensionnés
Je l'ai fréquentée assidument jadis et y ai donné de nombreuses BD.
C'est la Société les Enfants du Rivage Réunis, qui a commencé cette fête en 1863.
Elle resta très longtemps dans la forme typique qu'on retrouve dans les autre villages, avec des bals le dimanche et le mardi.
Puis vinrent s'ajouter le lundi, puis le samedi et enfin le vendredi.
J'ai surtout vécu cette époque dans les années 1970, mon père était alors président de la Jeunesse et moi j'avais 14 ou 15 ans.
Mon père a arrêté après 8 années de présidence parce qu'il en avait marre de critiques de la part de gens qui ne foutaient jamais rien.
François Verrechia qui avait été secrétaire a fait de même.
Les années 70 ont marqué un tournant dans la vie festive, on est passé des orchestres assez classiques à des orchestres (piano, caisse, guitare, contre-basse, chanteur ) plus disco et des disc-jockeys. Il y en avait deux qui se partageaient les soirées de toute la Bassse-Meuse et environs Mammout O Clock, très orienté ultra disco et The Sky-Lights orienté tout public
J'ai fait partie du second pendant près de 20 ans et j'ai animé toutes les fêtes de quartiers de Visé ... et bien d'autres..
A Devant-le-Pont, le lundi dans les années 75 était un jour de relâche pour les "vieux" du comité.
C'était le bal des jeunes et ... on ne se bousculait pas au portillon puisqu'à part les jeunes du comité, il n'y avait pas 20 personnes.
C'est en 1974 qu'avec Paul Teheux , Disc Jockey The Sky Lights, nous avons relancé ce bal de manière tout à fait fortuite.
Le lundi est le jour de fermeture des cafés de Visé, du moins à l'époque.
Paul Humblet, qui possédait le d'Artagnan sur la place et le Duc de Parme Rue du Pont, vint prendre un verre avec trois quatre de ses clients habituels.
On ne sait pas comment cela s'est produit... on vivait sans GSM à l'époque, et oui on a pu vivre sans GSM !,
mais toujours est-il qu'en très peu de temps les autres cafetiers l'ont rejoint avec quelques clients.
Nous avons été une petite centaine je pense avec une bonne ambiance.
L'année suivante, ils s'étaient donné rendez-vous et le bal redémarra de cette façon.
Dimanche: messe et procession.
Le programme de la fête était immuable avec le dimanche la grand-messe et la procession de Notre-Dame du Mont Carmel, puisque c'est à sa fête qu'ont lieu les réjouissances
Réjouissances ... pas tellement pour ceux qui avaient fait le bal du samedi et devaient se lever le dimanche matin pour porter la vierge ou assister à la messe et à la procession.
Les yeux agards et l'esprit assez embué ... jusqu'à la première chope bue comme un médicament.
La procession déambulait dans tout le quartier, une fois elle passait par la Rue Marchand, une autre par un autre trajet, et ce afin de faire tout le village au moins tous les deux ans.
Un peu partout les habitants avaient dressé devant chez eux de petits hôtels avec qui une Vierge, qui un Christ.
Les scouts construisaient des chapelles en bois avec des brelages.
Dans ces espaces un peu plus religieux, des prières étaient entonnées par l'assemblée en plus de toutes celles qui étaient psalmodiées durant tout le trajet.
Le prêtre levait l'ostensoir et les gens se signaient.
Pour ma part, j'ai parfois mis sur une table une statue de St Martin et Ste Barbe et le drapeau des Francs Arquebusiers juste devant ma maison et je voyais que ça faisait plaisir aux vieux devant-le-pontois.
La procession qui réunissait dans les années 60-70 encore tous les habitants s'est terminée "faute de combattants" et a fini par être remplacée par une courte procession suivie d'une messe en plein air.
Dommage que cette tradition n'ait pas été maintenue, et ce quelles que soient les opinions philosophiques de chacun.
Je suis un agnostique convaincu mais un fervent défenseur des traditions.
Il est vrai que l'organisation des Folies sur Meuse laisse aujourd'hui peu de temps aux membres de la Jeunesse pour aller à cette messe et procession.
L'après-midi, une course cycliste animait le quartier
Le départ se donnait à 100 mètres juste de la guinguette
Les coureurs partaient de la Rue des Ecoles, tournaient Promenade d'Aiguillon, s'engageaient dans la Rue du Commandant Naessens, qui ne portait pas ce nom à l'époque, puis revenaient par la Rue de Tongres, un petit morceau de l'Avenue Roosevelt qui était ceinturée en partie de barrières Nadar et revenaient Rue des Ecoles jusqu'à boucler 100 tours.
Les coureurs venaient se changer et se laver chez les habitants.
Nous n'avions pas alors de salle de bain, ils se lavaient dans une grande tine en zinc comme dans beaucoup de famille
Nous avons accueilli Joseph Bruyère chez nous quand il était tout jeune coureur, il finira équipier d'Eddy Merckx.
L'un d'eux a eu un accident, son vélo a certainement heurté la bordure et il a littéralement volé au-dessus en face de chez moi au 35 Rue des Ecoles.
Il est passé par dessus la haie d'aubépine et de barbelés et la barrière hérissée de pointes qui faisait bien 2 mètres et s'est retrouvé sans une égratignure dans le pré.
On s'attendait à le retrouver en petit morceaux, il avait eu une chance incroyable.
Mais il y avait d'autres cyclistes, parfois aux petites heures; comme mon père et Luc Boulanger et Josy Wilmotte qui faisaient la course à vélo en sortant, plus qu'émêchés, du bal de la guinguette qu'ils venaient de fermer.
Il va sans dire qu'il ne firent pas une longue distance...Notre ami Luluc s'est aussi illustré avec un streaking à 5 heures du matin à une époque où ce mode d'expression était très à la mode.
Il n'y avait pas grand monde pour admirer sa performance... et le reste.
Dans les années 70, on organisait un Gymkhana , un parcours avec des bouteilles qu'on devait franchir à vélo.
C'était M. De Brogniez qui nous prêtait des bouteilles à vin., on faisait aussi des course de sac, le jeu de l'oeuf sur la cuiller, etc.
Ca se faisait le dimanche puis le lundi quand on a commencé le corso fleuri.
Puis sont venues les Folies sur Meuse en 1991.
Je m'y suis essayé à trois reprises et à trois reprises j'ai pris une gamelle !!
Puis bien des années plus tard, ma nièce m'a embrigadé comme chef d'équipe ... et je suis passé trois fois, puis j'ai passé tout le monde avec la brouette.
Avec des potes, on pense faire une équipe pour le 150e...
Le lundi, messe d'hommage aux victimes des deux guerres,
puis l'après-midi le corso fleuri.
A DLP on se souvient, on se rappelle ceux qui sont tombés pour nos libertés, en 1914 d'abord puis en 40.
Une messe rassemble les habitants et les drapeaux, puis après avoir déposé une gerbe au monument du 12e de Ligne, c'est au cimetière qu'on rend hommage en faisant l'appel des disparus.
Les drapeaux vont aussi s'incliner sur la tombe du commandant Naessens, défenseur du Fort de Loncin qui repose dans le cimetière.
Un brave comme on en faisait en 1914.
Cette année 2012 j'ai eu l'honneur et le privilège de déposer moi-même les deux gerbes et de faire l'appel au cimetière.
Et l'après-midi, le corso.
Tout un programme avec des préparatifs parfois longs mais amusants, reportez-vous à la page précédente.
Le mardi, on coupe la tête à l'oie
Cette tradition très ancienne est restée vivace dans le quartier alors qu'elle a disparu ailleurs.
Voir à ce sujet ma page http://www.1579.be/decapitation-oie.htm
Gamins, on vendait des tickets dans les maisons de DLP.
Le comité nous donnait un pourcentage sur la vente et on se faisait un peu de sous pour aller sur les carrousels.
Puis on a aussi mis un lapin, mais pas pour lui couper la tête, le gagnant était celui qui avait son ticket sous la première carotte mangée par le lapin.
Couper la tête à l'oie, non c'est pas un jeu barbare ! La bestiole est morte et bien morte.
Si vous la gagnez, cuisez la bien car elle n'est pas restée au frais... Il vous faudra d'abord la vider et la plumer.
Et puis la tradition, vous oblige à inviter le "tireur", celui qui aura coupé la tête à votre place si votre ticket a été tiré au sort et que vous n'étiez pas là.
L'harmonie d'Etienne Nihant à très longtemps sillonné les rues du quartier.
J'ai porté le drapeau plusieurs années.
Chez Fafra, on jouait l'Internationale, chez mon père Le Tchant des Wallons, et partout Sous le Ciel de Wallonie, l'air de DLP.
On faisait plaisir à celui qui servait la goutte, simplement, sans arrière pensée politique ... c'est la fête !
On allait jusque la clinique de Basse-Hermalle et avec l'harmonie on faisait le tour du parking, les patients nous regardaient par la fenêtre.
Hadelin Woolf, alors policier, avec son casque blanc, nous accompagnait jusque là.
Mais le Garde Champêtre Millet, pour lui pas question: son autorité s'arrêtait à la limite de la commune et en bon fonctionnaire respectueux du réglement, il attendait notre retour appuyé à la plaque Visé située près du petit monument de la rue Basse-Hermalle
On terminait aussi en cramignon.Puis venait le bal ... jusqu'aux aurores.
L'ambiance était bon enfant autrefois.
Il y avait des tables et des chaises dans la guinguette et les voisins se rassemblaient.
Les bagarres existaient, mais rares et de courte durée et on ne voyait qu'exceptionnelement la police.
Lors de l'une d'elle, je me suis pris à essayer de maitriser un malabard ... avec Roger Counet. Notre Roger eut vite fait de lâcher le bonhomme qui ayant le bras libéré le retourna contre moi me prenant à la gorge. Heureusement un costaud intervint et d'une bonne pèche le mit à terre. Le lendemain j'avais toujours la gorge douloureuse et mon sauveteur fut étonné que tout le monde lui paye à boire.
Pas de frigos, mais de la glace qu'on livrait en gros pains tous les matins et qu'on devait disposer dans les glacières à la guinguette.
En période de fortes chaleurs, elle avait complètement fondu avant minuit.
Combien de fois n'ai-je pas repris ces blocs de glace que je remettais congeler dans le congélateur de mes parents, elle était alors portée à moins 20 au lieu de moins 5 ou 10 et durait plus longtemps.
J'allais la couper en morceaux et en la plaçant un jour sur des bouteilles de mousseux archi chaudes pour le vin d'honneur du lundi, l'une d'entre elles a explosé sous le choc thermique.
Des éclats ont volé à quelques centimètres de mon visage et je m'en suis tiré avec une estafilade sur le bras dont je porte encore la cicatrice 35 ans après.
Les autres se sont foutus de ma tronche en disant que j'avait tapé sur la bouteille avec mon marteau ou mon pic à glace.
C'était aussi l'époque où il fallait de la dextérité pour mettre un tonneau en perce, surtout avec la pression quand ils étaient stockés en plein soleil.
Pas de système baionnette comme maintenant. Un bouchon fermait le tonneau, il fallait l'enfoncer avec un plongeur qui allait jusqu'au fond du tonneau.
Dans le même temps il fallait resserrer la bague qui maintenait le plongeur en place et si vous n'alliez pas assez vite vous étiez copieusement aspergé de bière.
Ne pas oublier dans l'opération inverse de couper l'alimentation en CO et purger la pression. J'ai vu des plongeurs décoller jusqu'au plafond de la guinguette !
J'étais à une époque le seul à mettre en perce, j'en ai mis des tonneaux car à DLP on a toujours bien vidé !
La guinguette, un symbole.
Certains ont voulu qu'on construise une salle sur le terrain mais ont toujours eu une opposition quasi générale de l'ensemble des membres
DLP sans sa guinguette, ce n'est pas la fête !Devant-le-Pont.
Ce pont qui nous sépare des visétois et qui fait de notre quartier l'Outre-Meuse de Visé, avec le même esprit frondeur et guindailleur et sans avoir la tête près de bonnet et une encolure XXL.
Le quartier est presqu'une île puisqu'il est quasi entouré d'eau avec la Meuse, le canal Albert et le canal qui fait la jonction entre les deux avec son écluse.
Ecluse qui autrefois se trouvait au bout du Quai du halage, à peu près à l'emplacement de la Capitainerie actuelle.
Le quartier est très ancien et eut même un temps son bourgmestre, car il fallait que la vie administrative continue et ce même quand la Meuse en crue ne permettait plus de passer sur l'autre rive.
C'est le seul quartier de Visé où l'on trouve des maisons anciennes vieilles de plusieurs siècles.
C'est ici dans une maison aujourd'hui disparue, que le roi Louis XIV installa ses quartiers vers 1674.
La propriété se situait dans des terrains derrière l'église.
C'est un quartier qui a toujours été convivial avec une mixité de population faite de commerçants, fonctionnaires et ouvriers.
Les différences de classe ne se sont jamais marquées à DLP ... jusque maintenant...
Le canal de jonction entre la Meuse et le Canal Albert fut construit en 1863
Le Canal Albert n'existait pas encore mais un autre canal plus petit était déjà en place; le canal Liège-Maestricht.
Le quai du halage permettait avec des chevaux, de haler les bateaux pour leur faire remonter le fleuve
Sur ce quai, dau fond des allées qu'on voit parfois encore,des petits ateliers des pontonniers qui fabricaient pontons et barques mais aussi petits bateaux
L'école de Devant-le-Pont
Elle fut agrandie en 1958, à l'emplacement où elle se trouvait déjà
C'est la Jeunesse qui lui avait offert son drapeau.
C'était surtout sur l'insistance de M. Closset dans les années 70 et une bonne partie du comité s'y opposait parce que c'était une école de la commune et que le comité n'avait rien à voir avec la commune.
Combien d'entre-nous y sont passés ?
Cette photo date de mai 1963.
On y reconnait, outre moi, Didier Kinet, Marc Teheux et Nico Fouarge. Pour les autres ???
On était dans la classe de Madame Royen puis de Madame Trollin.
Il y avait mademoiselle Welther comme directrice puis Madame Puts.
Celle plus bas montre les classes en 1955
On y voit a gauche Mesdames Royen et Trollin et à droite avec ses lunettes Mademoiselle Welter
Vous devriez être beaucoup à vous reconnaître sur cette photo
Le Patro
Pendant longtemps, une troupe de louveteaux et de scouts eut ses quartiers dans l'ancien hopital St Augustin qui était devenu l'académie de musique. Les locaux ont aujourd'hui disparu.
Le patro, ou plutôt le Patronnage comme on disait alors, avait son local derrière le Cercle. Cercle catholique of course.
Il n'y eut d'abord qu'un patro de filles puis avec mon frère Jean-François, puisque les louveteaux et scouts n'existaient plus, nous avons créé un patro de garçons ... dans le même local
Nous eûmes dès lors l'Abbé Morrier sur le dos !!!
Comment de la mixité !!!
Il est vrai qu'il n'y en avait nulle part à une époque où quand des garçons et des filles étaient dans une même école, une ligne de démarcation barrait la cour de récréation.
Nous n'avions pas d'équipes mixtes mais des équipes de garçons et de filles et partagions simplement le même local
Quelles engeulades nous avons eues avec notre vieux curé !! Un vrai don Camillo.Nous avions chez les garçons les gamins les plus tumultueux du village que leurs parents étaient heureux de nous confier le dimanche après-midi.
Parmi eux un certain Jacques Closset, ChristianWathelet, Michel Closset, Michel Hodé, José Simonon, Yves Moreau, Frédéric Lardinois, etc...
Mon frère avait les grands et moi les petits puis les deux quand il est parti faire son service militaire.
J'ai quitté le patro suite à un différent avec la présidente qui ne mettait jamais les pieds en réunion. En quelques semaines il disparut mes successeurs n'ayant pas assez d'expérience pour s'en occuper
Bientôt des photos...Les inondations
Elles furent fréquentes mais celles de 1926 sont restées dans les mémoires car le débit de la Meuse était énorme.
Des pluies très abondantes tombent spécialement du 26 décembre 1925 au 1er janvier 1926.
Le bassin de la Meuse encaisse 104 mm d'eau alors que ses affluents en prennent de 60 à plus de 180mm.
Le débit de la Meuse à Visé est de 175 m³ le 2 décenbre 1925 et passe à 825 le 12, redescend à 325 le 20 pour monter à 2952 m³/s le 1er janvier 1926 et retombera à 385 m³ le 18.
La Meuse déborde de partout et de Chokier à Visé, c'est 35.000 maisons qui sont dans l'eau.
07-01-1926 source IRM
Les pluies extrêmement abondantes depuis le 19 décembre, conjuguées à la fonte des neiges accumulées depuis la fin novembre 1925, produisent une crue exceptionnelle de la Meuse et de ses affluents. Plusieurs villes de la vallée de la Meuse sont sous eau. Par l'ampleur des dégats qu'elle entraîne, c'est, sans conteste, l'une des trois inondations les plus catastrophiques du siècle qui ont touché la vallée de la Meuse (les deux autres étant celles de décembre 1993 et janvier 1995).
C'est suite à cette crue exceptionnelle que la maison N° 1 de la rue des Ecoles fut construite en hauteur, la partie habitable est au premier étage auquel on accède par un escalier extérieur, mais depuis on n'a plus eu autant d'eau.
Nous en avions dans les caves chaque fois qu'il y avait une crue, elle venait par infiltration et par les égoûts, il y avait plus d'un mètre cinquante de flotte.
Elle repassait aussi par les égoûts.
J'ai vu plus d'une fois de l'eau rue des Ecoles, notamment en face de la rue des Carmes où le terrain est plus bas.
Lors de la dernière crue il y a peu, vers 2010-2011, il y avait autant d'eau derrière que devant le nouveau barrage qui jusque maintenant a bien régulé les inondations
Il était à saturation et l'eau était proche du bord.
Encore quelques centimètres et elle repassera le quai.
Je souhaite bon courage aux habitants du nouveau Lotissement des Clapiers car ils sont plus d'un mètre plus bas que la rue des Ecoles, quand nous aurons 2 cm il auront 1,50 mètre... ben oui, c'est une zone inondable certains l'ont oublié...
Un bateau char de la famille Dupuis pour la cavalcade
Les commerces
La maison de chez Praillet était autrefois un hôtel. En face une quaincaillerie.
Un autre se trouvait près de l'écluse, l'Hotel Panorama, et il y avait plusieurs cafés sur le quai, en plus du Cercle, l'un juste au pont où c'est aujourd'hui une librairie musicale, et un autre en face de chez Aldi où c'est un assureur, ce qu'on voit plus haut sur une des photos du cramignon.
D'autres ont existé comme au début de la rue de Tongres en face de l'Hôtel des Familles (Praillet) ou chez Philippart un peu avant chez Habets dans la rue des tongres aujourd'hui av Roosevelt.
Il y avait plusieurs épiceries; chez Lequarré av Roosevelt juste à coté de l'école, une autre chez Quitin Av Roosevelt à côté d'une boucherie.
Une boucherie encore au début de la rue Roosevelt
L'épicerie Le Truc au quai chez JacquesTihange et bien entendu chez Counet, le magasin Végé, en face de chez Praillet où l'on,vendait les électroménagers
Un boulanger, chez Claessens, où c'est encore une boulangerie, mais autrefois on y cuisait le pain et Jean faisait le tour avec sa voiture pour livrer son pain et sa patisserie dans tout le quartier.
Les fleuristes Nihon et Habets qu'on voit déjà sur une très vieiolle carte postale
Il ne faut pas oublier non plus les marchands de vins et liqueurs.
Il y en avait quatre à Visé ... tous à Devant-le-Pont:
de Froidmont, qui existe toujours Av Roosevelt,
de Brogniez disparu de la Rue des Ecoles,
Maag, toujours Allée Verte
et Marcel Detrez Rue de Tongres aussi disparu.
C'était un casse-tête car on prenait le pecket chez les quatre et au comptoir de la guinguette les gens demandaient un pecket de chez l'un ou l'autre.
C'était ingérable aussi le comité décida de les prendre à tour de rôle en tirant au sort. Le sort les sortis par ordre d'ancienneté.
L'avenue Roosevelt fut baptisée ainsi en 1945 en souvenir de l'entrée des américains le 10 septembre 1944.
Cette ancienne Rue de Tongres subit un léger désaxement lors de la construction du nouveau pont de 1930 en remplacement du pont de 1868 démoli en 1914 par le génie.
On torréfiait le café à Devant-le-Pont
et ça se sentait dans tout le quartier
Chez Schoonbrood; le café Chevalier, et chez
Maag
Un ancienne confiserie Rue de Tongres, aujourd'hui avenue Roosevelt.
Ce devint dans les années 80 la bijouterie de Josy Deliège dont les parents tenaient une boulangerie patisserie avec salon de dégustation juste à côté où se trouve maintenant le Cap-Vert..
Je me souvuens encore de deux gendrames avec l'ancien uniforme qui dans les années 60-70 venaient tous les jours y prendre un café pendant leur patrouille.
Un peu plus loin c'était la droguerie Fawe où on trouvait des tas de choses difficile à trouver aujourd'hui.
Quelques belles maisons dont certaines
sont encore là en 2012
Villa des Roses, ville des Ormes, villa
des Lilas, ...
Pas besoin d'adresse, le nom suffisait
L'Usine de la Basse-Meuse
En 1899, sur la rive gauche du canal latéral, 3 cimenteries étaient en construction dont une capable de produire 300 tonnes de ciment par jour.
Les ciments de Visé-Haccourt et les Ciments Portland Liégeois notamment.
La voie d'eau était idéale pour transporter ces matières pondéreuses.
On voit ici la cimenterie de Devant-le-Pont et plus loin, en arrière-plan, le pont métallique, plus connu sous le nom de Pont des Allemands construit en 1916 qui fut aussi utilisé plus tard, pour exporter ce ciment. vers l'Allemagne entre-autres.
En 1868, dans le quartier Basse-Meuse s'installa une fabrique de pâte chimique de bois et de paille qui fit faillite en 1891 et fut remplacée par une sucrerie de betteraves inaugurée le 25 novembre 1892.
Absorbée en 1920 par la Sucrerie de Liers, elle fut vite fermée.
De 1926 à 1940, la fabrique de carreaux Cicolor occupa l'ancienne sucrerie.
On construisit un nouveau canal de jonction avec pont et écluse en 1932
Située dans le Clos de la Sucrerie, qui rappele aussi l'ancienne usine, chez UBM on onstruisait des carreaux de faience
Elle déversa ses déchets de fours dans la plaine devant-le-pontoise.
C'est ainsi que rue des écoles sous les jardins et sous les maisons se trouve une ancienne décharge industrielle de déchets inertes à une profondeur parfois de moins de 50 centimètres sous la couche de terre.
Certaines maisons furent construites directement sur cette couche de scories dans laquelle il est impossible de faire une fondation qu'on remplaçait alors par un mur de briques plus large à la base.
Je l'ai constaté lorsque j'ai construit mon immeuble au N°59. Cette couche est stable comme un radier ... tant qu'on n'y touche pas.
Le petit chemin qu'on appelle communément le pazay des maïes signifie en wallon le sentier des dolomies
La dolomie était utilisée comme matière première dans les briquetteries, c'était aussi un résidu des sucreries, ce chemin servait certainement au transport vers l'une des usines
Il s'agit en fait du chemin vicinal n° 18 de Visé, anciennement dénommé chemin de Soirhé, on trouve la dénomination Goirhé désignant un espace dans la campagne sur d'anciennes cartes
La sucrerie, les ciments liégeois, l'usine de faience
Des enfants sur le pont, qui sont ils ?
Deux photos de chez Mahaux, photographe de l'Allée Verte, mère de José Simonon, mais qui sont ces groupes ?
L'ancien pont avec un côté plus champêtre qu'aujourd'hui
1914, la Grande Guerre
Les allemands ont déclanché l'offensive et arrivent à Visé.
Ils se sont déjà heurtés aux gendarmes dont deux sont tombés
Auguste Bouko, Maréchal des logis 1e cl. et Jean-Pierre Thill Maréchal des logis 1e cl.
Sur la rive de Devant-le-Pont, un bataillon du 12e de Ligne est prêt à les recevoir.
Les balles pleuvent, deux fantassins resteront par terre, deux jeunes anversois,
Louis Maulus, soldat 12e de Ligne et Prosper Van Gastel, soldat, 12e de Ligne, deux gamin, qui s'étaient certainement mis ensemble parce qu'ils étaient du même coin et qui sont morts côte à côte.
Deux gosses, deux petits flamands venus mourir en terre wallonne par un beau jour d'été pour défendre leur pays.
Quand j'entend des connards de politiciens vouloir déchirer en deux la carte de Belgique, je voudrais qu'ils viennent avec nous déposer les fleurs, et qu'ils entendent l'âme, la voix des deux gamins qui dans l'ombre des grands arbres dit: Vive la Belgique.
Plaques de shako de soldat et officier du 12e de Ligne coll.M. Poelmans
Le pont détruit par le Génie, en face, les maisons de Devant-le-Pont d'où le 12e de ligne tirait sur les allemands
Cliquez ici pour le récit de la bataille par le Major Collins
Un monument, fleuri chaque année lors de la fête, leur sera dédié en 1935.
Ils reposeront un moment dans le cimetière de la Rue de Tongres avant d'être transférés dans la pelouse d'honneur du cimetière de Lorette.
Je n'ai pas réussi à trouver une photo d'eux.
Les allemands occuperont la ville pendant un long moment et s'y sentent en vacances.
Ils enverront des cartes postales montrant leur victoire et les ruines fumantes de Visé. On retrouve régulièrement ces cartes à vendre sur internet et en provenance d'Allemagne
Devant-le-Pont ne sera pas brûlé suite à l'intervention du directeur de l'usine qui avait des contacts avec les allemands.
C'est sur la terrasse de ce café que se tenaient Maulus et Van Gastel, le pont n'était pas dans l'axe actuel.
Le monument se trouve à peu près à l'endroit où il sont tombés
Les allemands constuiront un pont provisoire
La guerre encore, mais cette fois celle de 1940 et le pont détruit par le génie de l'armée belge.
Ma mère qui habitait rue de Mons l'a franchi juste avant qu'on ne le fasse sauter.
C'était un barrage à aiguille, de longues poutres qui étaient coincées l'une à côté des autres
Une autre parti du barrage se couchait et c'était un travail difficile et dangereux
Plusieurs baragistes ont payé de leur vie ce travail
Tomber derrière dans les eaux tumultueuses ne permettait qu'à de rares occasions d'en sortir
M. Counet a eu cette chance, et je me souviens de mon copain Roger, son fils, qui un jour pleurait parce qu'il ne voulait plus que son père y travailleUne Société des Bains de Visé fut créée en 1912 pour dresser des cabines pour des "bains de rivière" sur l'île Robinson.
Bien avant les grands centres récréatifs, et à une époque où la voiture était inexistante dans beaucoup de ménages, l'Ile Robinson était dans la région le centre de délassement de toute la population environnante.
On y faisait bal dans le "champignon";, une espèce de salle ronde
Un grand hall, hérité d'une foire, y trônait, une grande bâtoisse faite de profilés en fer sur lesquels des planches de bois étaient fixées et constituaient les murs. Le basquet y eut son local pendant longtemps, on ye mourait de chaud en été ... et de froid en huver
Parfois des gouttes d'eau tombées du toit pas toujours étanche formaient des flaques gelées au milieu du terrain
Il y avait un patit circuit de canotage en pédalo et les bassins de natation étaient de grandes cuves flottantes avec un fond de bois, parfois troué, et posées sur la Meuse beaucoup moins polluée à l'époque.
L'île était recouverte de sable fin comme celui de la Mer du Nord
Le canal de jonction entre la Meuse et le Canal Albert fut construit en 1863
Le Canal Albert n'existait pas encore mais un autre canal plus petit était déjà en place
Le "Champignon" qui était appelé le palais de la danse et où on faisait bal d'après-midi
Les bains
De grands bassins flottants avec un plancher de bois qui laissait entrer l'eau de la Meuse,
avec parfois une planche cassée et on passait au travers. La profondeur variait de 50 cm à 3 mètres.
Parfois ils étaient sortis de l'eau pour être réparés.
Au milieu de la plage artificielle, une pateaugeoire où l'eau était beaucoup plus chaude grâce au soleil
On accédait à l'île via un bac, puis une passerelle flottante fut construite.En temps de crue elle s'est souvent détachée et on la récupérait au barrage
C'est aussi à l'Ile Robinson qu'accostaient les bateaux-mouches
Une terrasse flottante pour prendre un verre en bord de Meuse
Et les jeux, carrousels simples, cordes, balançoires, canotage dans les canards ou autour de l'île sur d'étranges vélos flottants
et autour de la plage tout un ensemble de cabines sur deux niveaux pour se changer.
Les gens y venaient en maillot ... ou en costume du dimanche
On prenait le bateau-mouche, soit pour des croisères sur la Meuse, soit le bac qui permettait de traverser jusque l'île.
Le transport de personnes par le fleuve était chose aisée depuis que fut fondée en 1908 la S.A. des Bateaux liégeois qui mit en circulation en 1909 deux "Hirondelles", des bateaux de 30 tonnes et de 27 m de long.
Deux autres suivront en 1910, faisant la liaison Liège Visé avec parfois des transbordements d'un bâteau à l'autre le long du trajet.
Le terminus était l'embarcadère un peu en amont du pont de Visé, là où M. Keulders eut son entrepôt et sa première compagnie de déménagement.
Le pilote dirigeait la manuvre du haut de son cockpit. !
En 1921, la S.A. des Bateaux-Touristes Liège-Wandre-Visé relance le transport de passagers avec le Touriste 2 et modernise les installations de l'île Robinson.Il y a eut les Hirondelles, puis le Gaulois et le Viking.
Le Gaulois appartenait à Georges Van Elderen (1971-1976) qui était bourgmestre et propriétaire des autobus de la ligne Visé-Liège.
J'y ai fait une soirée comme disc-jockey avec Paul Teheux, DJ The Sky Lights.
Les gens ne bougeaient pas et discutaient dans leur coin; on était essentiellement entre gens de la politique.
Je me suis retourné vers Paul en lui disant: "Est-ce qu'ils vont danser cette bande de vieux cons ?" Ce qu'ils firent dans les minutes qui suivirent.
Le lendemain, Joseph, le père de Paul, nous apprit que notre micro était resté branché...
La clinique St Augustin qui deviendra ensuite l'académie de musique
Dans l'Allée Verte, conduisant vers Haccourt,
un temple antoiniste fut érigé en avril 1915 et c'est tout à
côté que dix ans plus tard, la Clinique Saint-Augustin ouvrit
ses portes jusqu'en 1938.
Elle comprenait des chambres, salle d'opération, jardin potéger
et de délassement avec un kiosque, bres tout le confort "moderne".
Les infirmières étaient des surs hospitalières de l'ordre
de Saint-Augustin de Liège.
Vingt ans après la fermeture de cette clinique, c'est dans la
rue Marchand, mais sur la commune de Hermalle, que fut construit
un nouvel hôpital, Notre-Dame, avec une maternité où beaucoup
de devant-le-Pontois sont nés, gérée par les Mutualités
Chrétiennes. L'agrandissement de la clinique dans les années
2000 verra disparaitre la maternité.
Pour revenir à la Clinique St Augustin, elle devint ensuite le
Séminaire St Vincent de Paul des Lazaristes après la 2e
guerre et de 1964 à 1997 s'y tinrent les cours de l'Académie
communale de musique et des arts de la Parole César Franck.
J'ai fréquenté cette académie quelque temps, mais les cours à
l'époque étaient assez rébérbétifs et peu amusants alors j'ai
laissé tomber.
J'y allais comme louveteau, je devins sizenier de ma troupe.
Puis les louveteaux et les scouts disparurernt et avec mon frère
quelques années plus tard nous avons créé le Patro des
garçons.
Le local des louveteaux était en bas dans le dessous de la grosse villa, à droite de la porte latérale près de la fenêtre arrondie en façade
Le petit pavillon avait été autrefois sur la place de Visé, il
y était encore en 1940
Vers
la fête à Devant-le-Pont
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Email : marc.poelmans@skynet.be
©Marc Poelmans 2013
Marc Poelmans
I.
Nos estans fîrs di nosse pitite patrèye
Ca lâdje èt long on djâse di sès èfants
A prûmî rang on l'mèt po l'industrèye
Et d'vins lès ârts èle riglatih'ottant!
Nosse tère est p'tite min nos avans l'ritchèsse
Dès omes sincieûs qu'anôblihèt leû nom
Et nos avans des lîbertés timpèsse
Volà poqwè qu'on z'est fîr d'èsse Walon!
II.
Di noss passé qwand c'est qu'on lèt l'istwère
On s'rècrèstèye vormint a chaque foyou
Et nosse coûr crèh' qwand c'est qu'on tuse al glwère
Di nos vîs pères qui n'avît mây pawou.
C'est grâce a zèls qui n'djouwihans dèl pâye
Is-ont sprâtchi l'inn'mi d'zos leû talon
Volà poqwè qu'on z'est fîr d'èsse Walon!
III.
On s'veût vol'tî inte frès dèl Walon'rèye
Et l'on z'est prèt'onk l'aûte a s'diner l'main
on fait plaisir bin sovint sins qu'on l'dèye
Nouk ni s'hâgnêye qwand c'est qu'i vout fé l'bin.
Li tcharîté qui mousse èl mohinète
N'î va qu'al nute avou mèye précôcions
Li pô qu'on done on n'èl done qu'è catchète
Volà poqwè qu'on z'est fîr d'èsse Walon!
IV.
Pitit payîs, vos qua tant d'grandeûr d'âme
Nos v's-inmans bin, sins qu'nos l'brèyanse tot huat
Qwand on v'kidjâse, âs oûy montèt nos lâmes
Et nos sintans nosse coûr bate a gros côps!
N'âyîs nole sogne èt vikez è liyèsse
Di vos èfants lès brès et l'coûr sont bons
Et nos avans lès dj'vès fwèrt près dèl tièsse
Volà poqwè qu'on z'est fîr d'èsse Walon!